L’organisation syndicale la plus représentative dans la fonction publique hospitalière souhaite une enveloppe de 32 milliards d’euros pour les rémunérations notamment, quand Olivier Véran proposait 6 milliards ainsi que 300 000 créations d’emplois en hôpital et Ehpad.
La CGT-Santé souhaite un plan global de 57 milliards d’euros pour améliorer les conditions de travail des soignants, dont une grosse partie destinée aux hausses de salaires, selon un document de travail élaboré dans le cadre du « Ségur de la santé ».
Dans ce document, le premier syndicat de la fonction publique hospitalière revendique jeudi une enveloppe proche de 32 milliards d’euros pour les rémunérations, toutes catégories et tous types d’établissements confondus.
Cette enveloppe comprend à la fois des mesures de « rattrapage de la perte de pouvoir d’achat » liée aux gels des points d’indice « depuis 2000 » (14,4 milliards), une hausse de 300 euros pour tous les soignants (8,7 milliards) et des hausses catégorielles évaluées à 9,1 milliards.
La CGT propose également la création de 100 000 emplois dans les hôpitaux et de 200 000 emplois dans les Ehpad, pour un total de 12,5 milliards d’euros, et un programme d’investissement hospitalier de l’ordre de 10 milliards d’euros par an.
Pour financer cette enveloppe globale, qui correspond peu ou prou au budget de l’Éducation nationale, la CGT propose des exonérations fiscales à hauteur de 52 milliards d’euros, mais aussi la suppression de la taxe sur les salaires (4 milliards) et le recours à l’emprunt (un milliard).
Ces propositions, que le syndicat entend porter dans le cadre du « Ségur de la santé », sont « soutenables », insiste la CGT.
Mercredi, le ministre de la Santé Olivier Véran a mis sur la table une première enveloppe pour les hausses de salaires des soignants: six milliards d’euros, à partager entre hôpitaux et Ehpad publics, mais aussi pour partie avec le secteur privé.