Les finalités du travail, son organisation, sa durée tout au long de la vie, sont des questions au cœur de l’affrontement capital/travail.
Pour le capital, le travail reste appréhendé comme un coût qu’il faut constamment réduire afin de maximiser toujours plus les profits.
Dès lors qu’il est à l’origine de la production des richesses et de la valeur ajoutée produite, le temps passé au travail aurait par ailleurs vocation à être sans cesse augmenté par différents leviers. Pour cela, le patronat joue sur plusieurs tableaux : l’augmentation du temps de travail dans ses dimensions annuelles, mensuelles, hebdomadaires ; l’explosion de différentes formes de travail à temps partiel ; le recours aux heures supplémentaires ; la multiplication des temps de travail non déclarés ; la recherche continue du recul du droit au départ à la retraite…
Dans le même temps, comme pendant chaque période de crise, la réduction du temps de travail est massivement utilisée par le patronat et le gouvernement à travers la précarité, le chômage, les temps partiels imposés, l’utilisation massive du chômage partiel…
Pour la CGT, d’autres choix sont nécessaires et possibles, fondés sur l’ambition de la transformation sociale et d’une conception émancipatrice du travail.
C’est mène une bataille revendicative pour une nouvelle étape de la nécessaire réduction du temps de travail à 32 heures, encadrée, organisée et négociée afin de :
- permettre à toutes et à tous de travailler par les créations d’emplois nécessaires à la satisfaction des besoins, des emplois de qualité, qualifiés et correctement rémunérés ;
- permettre au monde du travail et à ses organisations syndicales, par la démocratie au travail, par la démocratie sociale, de décider et de reprendre la main sur l’organisation de la réduction du temps de travail ;
- créer les conditions de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, et de l’égalité dans l’articulation entre vie professionnelle et vie privée ;
- permettre aux salarié·e·s de disposer des temps nécessaires pour s’investir sous différentes formes dans la vie de la cité ;
- permettre à toutes et à tous d’accéder, sur le temps de travail, à la formation professionnelle tout au long de la carrière ;
- permettre enfin de révolutionner la manière de travailler, de se déplacer, de produire et de consommer, pour répondre à l’urgence de la mise en œuvre d’une nouvelle logique de développement respectueuse de la planète et garantissant aux générations d’aujourd’hui et de demain la satisfaction de leurs besoins.